Allez, p’tit CR de la dernière sortie à Pau-Arnos. Copier/coller d’un post sur le forum favori de Bruno, je vais pas non plus écrire un truc spécialement pour vous.
LE PLAN:
Départ de chez moi lundi 18h30, autoroute, arrivée chez Arnaud (MGecho) qui habite à deux pas du circuit, apéro, rigolade, bouffe, rigolade, digeo, rigolade, dodo, p’tit dej’, circuit matin, rigolade, bouffe, rigolade, circuit aprem, embrassades, retour maison.
Comme un bon gros blog buster, le scénar tient en trois lignes, rien de bien compliqué, du basique simple efficace, que du bonheur, ça va être top.
LA REALITE :
- Départ de chez moi lundi 18h30 :

Check. Après une journée optimisée à donf. Horaire tenu.
18h31, il se met à pleuvoir.
- Autoroute :
L’enfer. Pluie, oui. Brouillard, oui aussi. Vent, yes. Un vrai bonheur en S1 « plutôt » piste et en semi slicks. Le pompon ce sont les tapis de feuilles mouillées qui ont été ramenées par le vent. Voilà pour les conditions d’adhérence.
J’ai du bol cette fois-ci, mes phares (si on peut appeler ça des phares) fonctionnent. Les pleins phares non par contre, quand je pousse le comodo, tout s’éteint. Petit bonus : je n’ai pas d’antibrouillard sur l’auto ni devant… ni derrière. C’est bien trop lourd. L’asphalte est un vrai miroir, je ne distingue même pas les bandes blanches. Voilà pour les conditions de visibilité.
Un trajet autoroutier dans ma caisse n’est jamais très agréable mais là, c’est interminable. Je craque à deux mètres du bol de sangria et fais une pause sur l’aire des Pyrénées. Il restera une bonne demie-heure de route.
- Arrivée chez Arnaud :
J’y vois toujours rien sur la petite route qui mène à sa maison et je prie pour qu’il n’y ait pas un animal qui traverse devant l’auto. Quelques kilomètres avant d’arriver, je m’aperçois qu’en maintenant tiré le comodo j’arrive à avoir les pleins phares. Du coup, ça clignote un peu en fonction des bosses et des trous. Soulagement extrême en arrivant enfin et en tapant la bise à mes hôtes (en plus ça faisait un bail qu’on ne s’était pas vu).
- Apéro, rigolade, bouffe, rigolade, digeo
Alors si y’a bien un truc qui s’est déroulé suivant le plan, c’est bien ça. On a été sage à l’apéro, on s’est hydraté correctement pendant l’axoa et on a fini de raconter des conneries avec un p’tit digeo.
- Dodo, p’tit dej’
Gros dodo, douche, bon p’tit déj et c’est parti !
Enfin… c’est parti doucement car je n’y vois toujours rien. Il fait jour et très beau mais je n’arrive pas à me débarrasser de la buée sur le parebrise. Je n’ai pas de chauffage ni de ventilation sur l’auto. C’est bien trop lourd. Arnaud fait des efforts pour ne pas me semer.
- Circuit matin
On fait un détour pour faire le plein et surtout pour faire chauffer la mécanique et on arrive sur ce superbe circuit. J’adore le lieu : c’est paumé, c’est vallonné, c’est… désert. Trois inscrits le matin. Nous deux et une séance de coaching sur Alpine.
Ha merde, c’est vrai qu’ils contrôlent le bruit…
«- Bonjour ! Elle est à combieng votre zone rouge ?
- Heu… chais pas…
- Bah mets-toi à 4000 alors
- VROUM (3500trs/min)
- C’est bon, amuse toi bieng ! »
Ca c’est fait.
On a la piste pour nous et on enchaine deux sessions royales. Piste un peu humide et froide pour la première mais qui sera monté en température et totalement sèche pour la deuxième session.
On fait une pause café et on commence à papoter chiffons. On compare la longueur de nos jauges d’huile (bande d’obsédés), on ouvre les capots, je démonte ma boîte à air pour montrer mes trompettes d’admission (bande d’obsédés).
Info de compréhension 1 : les anciennes jauges d’huile tout en plastique jaune et les nouvelles en métal avec embout plastique donnent le même niveau. On en est sûr maintenant. Du coup, la nouvelle est bien. Elle est juste illisible mais elle est bien.
Info de compréhension 2 : la boîte à air EP est tenue via 3 petites fixations rapides par quart de tour. Il faut faire attention à ne pas laisser tomber ces petits papillons.
Allez, on va repartir rouler. Je présente la boîte à air, engage le premier petit papillon et le laisse tomber. 30 minutes plus tard on n’est pas reparti rouler et on ne l’a toujours pas retrouvé. On fait un brainstorming de ouf et on décide que je vais faire des tours de parking pour essayer de le décoincer de la où il s’est planqué pendant qu’Arnaud regarde avec son œil de lynx bionique s’il le voit tomber. Oui on est des mecs brillants.
Je fais un premier tour sur le parking, pas de bruit suspect, Arnaud me fait des grands signes pour essayer de me dire qu’il ne voit rien. Je décide de faire un deuxième tour avec plus d’engagement (c’est un de mes gros défaut sur piste) et là gros bruit, moteur qui s’emballe, je coupe immédiatement.
Je descends dépité et on pose le diag rapidement : à tous les coups le quart de tour est tombé dans une trompette d’admission. Comme on y voit rien à la lumière des téléphones, je démonte les trompettes et leur plaque support. Rien. La pression monte, ça veut dire que la pièce a passé les papillons. On ouvre les papillons. Rien. La pression monte un peu plus, pièce dans un cylindre ? Ou bloquée au-dessus d’une soupape ?

On ne peut pas vraiment continuer le démontage sur le parking du circuit donc Arnaud part avec sa grise chercher son Scenic et une barre de remorquage quand BizZ nous rejoint pour se foutre de notre gueule. Il n’a même pas pris sa remorque.

Et voilà un convoi de rêve qui arrive chez Arnaud. Le démontage des 4 pap’ nous donne une belle vue sur les huit conduits de soupapes préparés. Rien. J’en peux plus. C’est la chauve-souris de Bigard. Le truc tombe dans une trompette, profite d’une accélération pour passer le papillon et se faufile jusqu’à la chambre de combustion ?!!?
Ha ben non, il est là le truc, posé dans une petite cavité du bloc, tranquille, bien installé.
La pression redescend. Rien dans le moteur, ça c’est bieng.
On démarre le K qui tourne rond mais fait un bruit de malade. La pression remonte.
Info de compréhension 3 : le collecteur d’échappement d’EP est vraiment très bien réalisé. Notamment car il est constitué de plusieurs parties simplement emmanchées en elles. Double avantage : un montage/démontage très simple sans avoir besoin de bouger le bloc ni de jouer à Tetris et la non nécessité d’avoir une partie souple (tresse) puisque les tubes des différentes parties peuvent coulisser pour reprendre dilatation et mouvements du moteur.
Ha ben oui, le collecteur est désemmanché, le bruit, c’est l’échappement libre.
La pression redescend. Rien de grave donc, ça c’est bieng.
Mais il s’est désemmanché comment ce collecteur ? La pression remonte.
-Ha ben tiens, l’anticouple est
pété.-
- On en est où dans le plan là ? Ha oui : rigolade, bouffe, rigolade
On s’est quand même marrés comme des baleines tous les trois pendant cette petite séance de bricolage imprévue. Le stress est vite retombé une fois le diag fait et qu’Arnaud m’ait dit de me servir sur sa grise. Aurélien était lui bien chaud pour me ramener avec son plateau le soir. Bref, Arnaud se transforme en cuistot pendant qu’on tombe le fond plat de la jaune. Repas qui retape, pendant lequel on continue à bien se marrer.
- Circuit aprem
Oui. Circuit aprem ! A 15h30 on avait fini de faire le swap d’anti-couple avec Arnaud. Aurélien nous ayant lâchement abandonné pour aller « travailler ». Je fonce au circuit, toujours quasi désert, une magnifique 993 RS qui a remplacé l’Alpine pour le coaching, une barquette Peugeot et une legend car, that’s all.

Deux sessions enquillées, plus pour la beauté du geste car je suis éclaté mais qui font super plaisir.
Arnaud reviendra sur le circuit avec sa SC pour faire paparazzi.
- Embrassades, retour maison
Check. RAS.
Remerciements : un énorme merci à Arnaud aka MGecho qui en plus de m’avoir offert le gite et le couvert, n’a pas hésité une seule seconde à me proposer de démonter sa grise pour dépanner ma jaune. C’est beau.
Merci aussi à Aurélien alias BizZ qui était complètement ok pour me ramener si besoin à Toulouse le soir.
